jeudi 26 juillet 2012

Jason en dédicace

De son vrai nom John Ame Sæterøy, Jason réalise à l'âge de 12 ans sa première histoire dessinée après avoir découvert l'un des nombreux albums cultes de Tintin. A 15 ans, il propose déjà des strips qu'il parvient à vendre à un magazine humoristique norvégien. Une grande victoire pour ce jeune dessinateur ! Evidemment, l'argent gagné est immédiatement réinvesti en BD. Il fait alors une école d'art à Oslo. Mais s'il veut faire carrière dans la BD avec un style franco-belge, la Norvège n'en est pas grande fan. Réalisant dès lors que seule une poignée d'auteurs est capable de vivre de ses pinceaux, le jeune homme se diversifie et propose des concepts originaux. Doué pour cela, il accouche de cases larges, claires et dépouillées, comme d'histoires sombres et cyniques. Ses personnages sont représentés par des animaux - chiens, oiseaux, lapins - parfois volontairement difficiles à distinguer. Dans les pays francophones, il est connu des éditions Atrabile chez qui il publie plusieurs de ses albums dont 'Attends', 'Chhht !' ou plus récemment 'Des morts et des vivants'. S'il est par ailleurs édité aux Etats-Unis chez Fantagraphics, l'un des plus grands indépendants, c'est en 2004 qu'il se montre infidèle et se fait publier chez Carabas. En 2006 et 2007, Jason sort 'J' ai tué Adolf Hitler', un album épuré et doté d'un symbolisme percutant, puis publie encore 'Coïncidence', 'Le Secret de la momie', et 'Le Dernier Mousquetaire'. (Source Bédéthèque)
Le style de ses bandes dessinées est caractérisé par un extrême dépouillement des cases, larges et claires. Nombre de ses œuvres sont par ailleurs sans dialogue. Les histoires de Jason sont souvent très sombres, très cyniques. Les personnages sont souvent représentés de manière anthropomorphique par des animaux (des chiens, des oiseaux, des lapins) parfois (volontairement) difficiles à distinguer. (Wikipédia)
Pour en savoir plus sur Jason consultez son blogue http://catswithoutdogs.blogspot.ca/

samedi 7 juillet 2012

Guy Delisle chez Planète BD

Né en 1966 à Québec (Canada), Guy Delisle se passionne enfant pour les classiques de la bande dessinée franco-belge (Astérix, Tintin, Blake et Mortimer, etc.) avec une prédilection particulière pour Lucky Luke de Morris et Goscinny qu’il conservera à l’âge adulte. C’est décidé, il sera donc auteur de bande dessinée ! Mais ce n’est pas chose facile : le marché de la bande dessinée est quasi-inexistant au Québec et aucune école ne forme les dessinateurs en herbe aux subtilités de l’art séquentiel... Qu’à cela ne tienne : Guy Delisle effectue donc un détour par le cinéma d’animation, dont il apprend les bases au Sheridan Collège de Toronto, avant de s’embarquer pour l’Europe en 1988, en quête de débouchés professionnels. C’est le début d’une carrière d’animateur d’une dizaine d’année au cours de laquelle il va travailler avec les plus grands noms de l’animation européenne : après une année passée dans un studio allemand, il rejoint en 1990 la jeune équipe de Folimage à Valence, participant à de nombreuses productions du studio. Déjà friand de voyages, il enseigne l’animation pendant un an à la Réunion avant de réaliser son propre court-métrage, Trois petits chats, en 1994. Ce film lui vaut d’être remarqué par le grand réalisateur Michaël Dudok De Wit, avec lequel il collabore sur Le Moine et le poisson, primé au festival d’Annecy en 1995. Par la suite, Guy Delisle participe à la production de nombreuses séries TV : Papyrus, Les Contes du chat perché et même... La Mouche d’après Lewis Trondheim. C’est son expérience de superviseur de l’animation en Chine sur la série tirée de la BD Papyrus qui lui fournit la matière de Shenzhen, à la fois carnet de voyage et chronique drôlatique d’un animateur confronté au système de production chinois et, plus largement, à une culture impénétrable. Le virus de la bande dessinée s’est en effet à nouveau emparé de Guy, qui publie la plupart de ses travaux à l’Association: outre Shenzhen, citons Aline et les autres, remarquable exercice de style proche de son travail en animation, cité par le Comics Journal parmi les 5 meilleurs albums européens parus en 1999, et suivi en 2001 par Albert et les autres. Dessinant parallèlement la série humoristique Inspecteur Moroni chez Dargaud, l’auteur publie en 2002 Pyongyang, un nouveau récit de voyage lié à son métier d’animateur, cette fois en Corée du nord. Entre le labeur ubuesque de l’animateur dans un studio frisant l’amateurisme et les visites obligatoires dans les monuments à la gloire des tyrans nord-coréens, ce nouveau volume est un témoignage aussi précieux qu’hilarant sur l’un des pays les plus fermés de la planète. Par son regard à la fois acéré et bienveillant sur une culture étrangère, Chroniques birmanes constitue le prolongement de la démarche initiée avec Shenzhen et se présente comme le troisième volet de la série d’ouvrages que Guy Delisle a consacré à ses voyages en Asie. (Texte © Delcourt)


Plus de détails sur la venue de Guy Delisle au Québec sur http://fbdfq.com/