Il y a de l’humour dans Kafka, beaucoup d’humour. Encore faut-il savoir le détecter. Tout est dans le point de vue, dans la façon dont on l’aborde. Cet humour particulier, où entrent absurde, pessimisme et auto-flagellation est souvent qualifié d’humour juif. On peut penser à Woody Allen, à Mordecai Richler, à Art Spiegelman et à plusieurs autres. Toutefois, il n’est pas nécessaire d’être juif pour l’apprécier, ni même pour le pratiquer. » (Source http://lameriqueouledisparu.blogspot.ca/)
Réal Godbout a songé à adapter L’Amérique en bande dessinée il y a plus de 35 ans.
À l’époque, le roman l’avait beaucoup marqué. Il avait lu aussi quelque part que
Federico Fellini envisageait de le porter à l’écran, ce qui lui avait donné à
penser qu’on pouvait en tirer quelque chose. Fellini n’a jamais fait le film,
mais il a quand même utilisé l’idée dans Intervista, fiction autobiographique le
montrant en train de tourner L’Amérique. À l’époque, il croyait sans doute être
le seul à avoir cette idée. Il a constaté depuis que Kafka, malgré son côté
supposément grave et cérébral, voire sinistre, se prêtait bien à la bande
dessinée…
Dans cette adaptation, l’auteur a cherché à
rester aussi fidèle que possible au roman, en respectant généralement le récit,
les personnages et l’esprit de l’auteur. Contrairement à un préjugé trop répandu
sur Kafka, il ne s’agit pas d’une œuvre sombre et sinistre, mais d’un récit
vivant et imagé, avec une touche d’humour absurde. L’écriture de Kafka peut
sembler froide et détachée. Mais cela ne l’empêche pas de provoquer l’émotion
(et parfois le rire) chez le lecteur !
Réal Godbout a mis plus de 7 ans de travail
pour parvenir à adapter «son» Kafka.
Dessinateur et coscénariste des séries
Michel Risque et Red Ketchup, Réal Godbout est né à Montréal en 1951. Atteint
dès l’enfance par le virus de la bande dessinée, il commence à dessiner en 1969
après quelques trimestres d’études sans conséquences. C’est au cours des années
1970 que Réal Godbout deviendra l’un des chefs de file de la renaissance de la
bande dessinée québécoise, cette période d’effervescence que l’on a souvent
appelée « le printemps de la BDQ ». Réal Godbout travaille également comme
illustrateur et a produit une série de bandes dessinées pour le magazine Les Débrouillards. Depuis 1999, il enseigne la bande
dessinée à l’École multidisciplinaire de l’image de l’Université du Québec en
Outaouais. Il est élu au Temple de la renommée de la bande dessinée canadienne. (Source la Pastèque)